samedi 14 novembre 2009

Alliance pour les droits de la vie

Une fois de plus, l'Homme nouveau se révèle un grand pourvoyeur de messages d'organisations catholiques.

Cette fois, c'est l'Alliance pour les droits de la vie qui sollicite les lecteurs du magazine.

Cette persistance révèle que ces lecteurs sont aussi de bons donateurs....

C'est l'agence Magnificat qui signe le message, ou du moins le bon de réponse qui porte son nom et son numéro de téléphone à côté du crédit photo, Fotolia, comme de bien entendu.

Toutefois, le package me semble plutôt avoir été bricolé pour qu'il soit encarté avec l'Homme nouveau.

L'enveloppe porteuse, format A5, est bien conçue et affiche clairement son message : « Avortement. Trop c'est trop ». Avec au verso un teaser sur des autocollants pour faire connaître les solutions alternatives à l'avortement.



En revanche, la lettre me déçoit. Le texte répond bien aux exigences de base du fundraising, mais la mise en page est encore plus plan plan que celle d'Aide à l'Eglise en détresse.

Pas de réelle accroche pour l'oeil. On se contente de reprendre le slogan de l'enveloppe porteuse.

Un texte dense, dense à en mourir d'ennui. Pourtant, il y a des arguments forts qui méritaient d'être mis en valeur.

Non seulement l'oeil ne s'accroche à pas grand chose (quelques phrases en gras, deux décrochés), mais ils ont omis le post-scriptum !

J'ai eu l'impression que l'auteur de cette lettre appartient à cette espèce heureusement en voie de disparition qui croît que les destinataires des lettres nous lisent.

Ce n'est pas vrai.

Les prospects ne font que survoler les courriers d'un derrière distrait et dans le meilleur des cas picorent quelques mots et quelques phrases ici et là.

Si nous réussissions à captiver leur attention pour les inciter à lire la lettre, alors nous avons gagné notre journée.

Enfin, les formules de politesse sont réduites au minimum.

Ce n'est pas une lettre, c'est un tract.

Heureusement, le reste du contenu est de bien meilleure facture.

Le bon de réponse me plaît beaucoup et il n'est pas sans points communs avec ceux de la Fondation Lejeune. Il y a comme un air de famille Magnificat. De la belle ouvrage.

Au recto, on trouve quelques témoignages de femmes ayant avorté. Regrettons que les visages soient ceux de mannequins de Fotolia. Ils auraient dû le signaler en corps huit sur la marge. Au verso, les raisons d'être de l'association.

Le lifter est plutôt faiblard. il mobilise les trois responsables de l'association comme s'ils n'avaient trouvé personne pour renforcer leur notoriété. Au verso, une sélection de leurs campagnes.

Enfin, quelques autocollants pour vanter les mérites de sos bébé.

Au finish, j'ai l'impression que la lettre a été bricolée dans les bureaux de l'association par des gens qui connaissent bien leur travail en faveur de leurs idées mais qu'ils ont omis de la soumettre à l'agence Magnificat.

C'est dommage.

A la lecture de ce mailing, je recommande à l'association de mieux détailler leur travail, donner davantage d'exemples. Un œil malveillant pourrait déduire de cette communication que l'association se contente de gueuletonner avec des députés et d'envoyer quelques courriers à des administrations, laissant le vrai travail sur le terrain à SOS Bébé. Par exemple, à aucun moment il n'est expliqué comme elle va diffuser 1 600 000 autocollants.

Ce manque de transparence est un handicap qu'ils doivent corriger.

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