mardi 30 mars 2010

Petits frères des pauvres… pas du tout !

En ouvrant le courrier ce matin, je me suis dit : « tiens un message des Petits Frères des pauvres».

Ce n'est que plusieurs minutes plus tard, après avoir parcouru les différents documents composant l'envoi, que je me suis rendu compte qu'il s'agissait en fait d'un courrier de « Nos petits frères et sœurs ».

Étrange phénomène qui s'explique probablement par le fait que ma lecture superficielle n'a retenu que deux mots sur l'enveloppe porteuse : « petits frères » et mon cerveau embrumé l'a interprété comme « Petits Frères des pauvres ».

Tout porte à croire que ce n'est pas le résultat d'une volonté délibérée de profiter de la notoriété plus grande des « Petits Frères des pauvres » mais je suis convaincu qu'un pourcentage marginal des recettes se bénéficie de cette proximité dans les appellations.

Nos petits frères et sœurs fait appel à des techniques éprouvées te dispose d'arguments solides pour défendre sa cause, notamment le vrai travail effectué auprès d'orphelins dans les pays les plus pauvres de l'Amérique espagnole (plus l'ex-perle des Antilles, la Saint Domingue française devenue la triste Haïti).

J'ai aimé :


L'enveloppe porteuse est de belle facture, faisant porter le message au recto, l'adressage à fenêtre exploitant le verso ce qui libère de l'espace pour un visuel efficace accompagné par un slogan à fort contenu émotionnel bien choisi.

La lettre commencé par un témoignage signé par le père Richard Frechette, un prêtre passionniste étatsunien, détaillant le sort d'une petite orpheline. Le reste du texte, signé par Eric Pinet, président de l'association, est fort bien fait, n'oubliant pas de rappeler la spécificité de l'association, son rôle et ses résultats.

L'explication de l'usage de l'argent est astucieux et encourage le donateurs à verser davantage que le minimum suggéré de 25 euros.

Un petit lifter en couleurs sous forme d'un mini trois-volets résume l'association en quelques photos, une carte et trois slogans.



J'ai moins aimé


La mise en page de la lettre n'est pas très heureuse. L'ensemble est gris et peu attractif. Le surlignage en bleu foncé avec un texte en réserve noire est peu lisible.

Un lifter d'urgence, recto seul en noir, insiste sur la tragédie haïtienne mais il manque de mordant. J'aurais préféré le remplacer par un témoignage d'un acteur de terrain, plutôt que celui un peu convenu et plan-plan du président Eric Pinet-Eve (ou Eric Pinet-Lebeau, visiblement ils n'ont pas bien accordé leurs violons sur le site de Nos petits frères et sœurs).

Le cadeau, un petit album-photo, est triste à pleurer. Couleur fond de culotte, il n'est ni attractif ni réellement utile.

Un choix mal assumé

L'identité catholique de l'association est aussi discrète que possible. Aucun visuel ne rappelle ce fait. On cherche en vain un col romain, une croix ou le voile d'une religieuse. Les références explicites se trouvent dans le texte : le « père Franchette », « Dieu vous bénisse », « Je ne vous laisserai pas orphelins, Jean 14, 18 ». Est-ce suffisant ? La question mérite d'être posée d'autant plus que ce message est diffusé en direction de donateurs catholiques (Famille chrétienne).

A mon avis, il manque une promesse de cadeau pour les donateurs. Pourquoi ne pas envisager un dessin d'enfant ?

Une association qui mérite le soutien des donateurs


Dans l'ensemble, sans sortir du lot, le message de Nos petits frères et sœurs est bon même s'il n'est pas à la hauteur de son enveloppe porteuse.

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