vendredi 3 juin 2011

Dites à ma mère que je suis pianiste dans un bordel

Ne dites pas à ma mère que je suis dans la publicité-- elle me croit pianiste dans un bordel


Cette phrase de Jacques Séguéla m'est revenue une fois de plus à l'esprit quand j'ai raccroché voici quelques jours le téléphone après une conversation avec un possible client.

Une association française avec un grand potentiel pour le fund raising venait de subir un revers en justice, perdant le procès intenté à des tiers dans une cause ayant reçu une très grande publicité dans les médias.

J'ai repris contact avec son président pour lui suggérer de transformer cet échec en succès grâce au marketing direct.

Je lui ai expliqué comment cette déconvenue pouvait se transformer en une superbe opportunité pour rebondir, recruter de nouveaux donateurs et recueillir des fonds pour financer l'appel et une campagne en direction de l'opinion publique.

Après m'avoir écouté, il m'a répondu qu'il n'était pas intéressé parce qu'il avait assez d'argent et qu'il ne croyait pas au fund raising car lui même n'ouvrait aucun courrier de cette nature.

Enfin, il m'a sorti son argument massue : « et je trouve que ce que vous faites est immoral ».

La conservation s'est poursuivie par mes contre-arguments, notamment en citant le nombre faramineux d'oeuvres pieuses qui font appel au marketing direct.

Rien n'y a fait.

Voilà comment j'en suis venu à me souvenir de cette phrase de Jacques Séguéla et aussi à ce que ma propre mère m'avait dit un jour : « tu ne fais pas un métier convenable».

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